Les citoyen·nes et les déchets
Le mouvement « zéro déchet » a séduit beaucoup de monde ces dernières années. De nombreux médias en font d’ailleurs l’apologie et proposent des astuces intéressantes pour qui voudrait diminuer le volume de ses poubelles.
C’est comme ça qu’en décembre 2018, Cécile et Marie, deux habitantes de Villers le Bouillet ont lancé un appel et créé le groupe #zerodechetvlb dans leur commune (aussi présent sur Facebook). Il s’envisage comme un espace (intergénérationnel et mixte) de réflexion et de partage d’expériences.
Tous les deux mois, Cécile et Marie proposent à la trentaine de membres des animations sous forme de tables de discussion, échanges d’idées, ateliers pratiques, conférences et moments conviviaux… zéro déchet
!
Mais ce projet et ce mouvement sont-ils juste un effet de mode ? Pas seulement. Car le chemin parcouru par les personnes qui s’y sont frottées montre qu’elles ont dû élaborer de multiples stratégies tenaces :
- se tourner vers d’autres types de magasin et proscrire les grandes surfaces riches en emballages.
- choisir des denrées alimentaires et non alimentaires sous d’autres formes : privilégier le vrac, les savons et shampoings durs…
- faire le choix du circuit-court au niveau de la provenance des aliments (éviter le gaspillage dû aux transports) voire du bio (pollution due aux intrants).
- produire elles-mêmes (avec parfois une facilité déconcertante) leur poudre à lessiver, leur dentifrice…
Et enfin, mettre tout en oeuvre pour ne rien gaspiller en redoublant de créativité culinaire, en réutilisant les objets, les contenants, etc.
Le zéro déchet, finalement… ce n’est qu’un point de départ pour une transition bien plus importante invitant à changer fondamentalement notre rapport à la consommation.
Cet article fait partie d’Autre Terre Magazine #9 qui parle de la production des déchets. Pour lire les autres articles, cliquez-ici.