Autre Terre au Pérou
Après plusieurs années d’intervention à San Marcos (dès les années 80 !) dans le domaine de l’agriculture et la construction d’infrastructures d’irrigation (dont l’installation d’un gigantesque siphon pour rendre productif tout un versant de montagne et promouvoir la production agricole), Autre Terre étend son action. En une petite dizaine d’années (à partir de 2005), l’ONG dirige également son travail vers Ayacucho, Arequipa et Huancayo.
Les axes stratégiques se diversifient tout en se spécialisant. Ils sont aujourd’hui mis en œuvre à travers différentes structures et filières :
L’économie sociale au Pérou
Accompagnement d’organisations productrices (formalisées, pour avoir plus de poids, en Associations, Coopératives et Réseaux) et partenariats avec des ONG locales.
Autre Terre les invite à réfléchir au développement de leur démocratie interne, de leur gouvernance et les appuie dans leur gestion entrepreneuriale.
L’agroécologie au Pérou
Elle se concrétise via l’appui aux filières – bio – suivantes :
- La tara, un acacia aux gousses riches en tanin entrant dans le travail du cuir et aux graines utilisables par les industries pharmaceutiques et alimentaires ;
- La quinoa qui, grâce à la montée en puissance de la gastronomie péruvienne voit son potentiel augmenter, surtout en bio ;
- L’avocat, denrée très précieuse des Andes et dont les différentes variétés sont très prisées par les consommateurs locaux ;
- Les cochons d’Inde, apport protéiné historique des Incas, ont un attrait culinaire qui ne cesse de s’étendre et qui en fait actuellement un des aliments phares des Péruviens.
L’appui d’Autre Terre prend en compte l’ensemble de ces filières depuis la production jusqu’à la commercialisation en passant un maximum par la certification bio et la transformation.
En prenant l’option de travailler des filières productives, Autre Terre veut promouvoir des entreprises sociales rentables permettant aux paysans de générer eux-mêmes les fonds nécessaires à leur propre développement.
La gestion des déchets au Pérou
Comme dans nos pays, cela passe par un changement de comportement de la population locale vis-à-vis des résidus solides et donc : de la sensibilisation et de la conscientisation. Pour collecter suffisamment, les entrepreneuses (dans notre cas il s’agit exclusivement d’un projet féminin) doivent continuellement sensibiliser les foyers au tri et au don de leurs déchets non organiques.
Ensuite, le travail consiste à retrier les matériaux et à les commercialiser pour en avoir des revenus intéressants. Dans cette filière en particulier, il est essentiel que les femmes se sentent utiles et valorisées notamment grâce à un modèle de fonctionnement économique participatif leur permettant de gagner en citoyenneté, en estime d’elles-mêmes, d’être actrices de leur développement et du succès de leur entreprise sociale.
Suivi des projets
En contact régulier avec les partenaires, Autre Terre a une représentation locale au Pérou qui appuie les programmes :
- Par un travail de réseautage entre nos partenaires et différentes organisations ;
- En favorisant les échanges d’expériences ;
- Via l’accompagnement des différentes étapes de la gestion du cycle du projet (programmation, identification, formulation, suivi, gestion des risques, rapportage, évaluation et diffusion) ;
- En venant en appui à la certification et à la commercialisation des produits des partenaires.