Mobilisation contre l’accaparement des terres au siège de Colruyt à Hal !

Ce 15 avril, nous étions plus de 200 à nous mobiliser à Hal contre l’accaparement des terres du groupe Colruyt, à l’occasion de la 26 ème journée internationale des luttes paysannes !

En Belgique, le prix de la terre agricole est un des plus élevés d’Europe. L’arrivée sur ce marché d’acteurs comme Colruyt amène à une concurrence déloyale et pousse à la hausse des prix de la terre. Il est urgent de réguler nos marchés fonciers pour s’attaquer à ce problème!

Retrouvez en image cette belle journée de mobilisation festive pour réaffirmer notre détermination à défendre l’agriculture familiale et paysanne face aux appétits de la grande distribution…

Pour un retour détaillé, la revue de presse, plus de photos et plus d’infos, c’est par ici : http://www.luttespaysannes.be/spip.php?article262

L’accaparement des terres au Burkina Faso

Lors de cette journée, Abdoulaye Ouedraogo, coordinateur de l’ONG APIL, était présent parmi nous. Nous avons eu la chance de lui poser quelques questions sur la problématique de l’accaparement des terres au Burkina Faso. APIL, partenaire d’Autre Terre depuis 2003, est reconnue pour son travail d’appui technique et de formation auprès des populations rurales menant des activités économiques telles que l’apiculture, l’élevage, ou encore le petit commerce.

Qui accapare les terres au Burkina ?

D’une part, il y a les firmes étrangères qui achètent des terres et qui emploient les paysans comme ouvriers agricoles.

D’autre part, les Burkinabè des villes qui ont des moyens achètent aussi des terres à la campagne pour faire de la spéculation immobilière. Les paysans et les paysannes se retrouvent donc sans terre.

Quelles sont les spécificités de ce problème par rapport à la Belgique ?

Les conséquences de l’accaparement des terres sont plus graves au Burkina. En effet, 86 % de la population est paysanne. Elle dépend donc de l’accès à la terre pour avoir des revenus. La population est aussi plus pauvre. Elle est encore davantage fragilisée par la crise climatique et l’insécurité qui grandit dans le pays.

Que faites vous pour lutter contre l’accaparement des terres ?

Nous sensibilisons les populations pour que les paysans et les paysannes ne vendent pas leurs terres. Nous essayons aussi de convaincre les communes de mettre en place des instruments juridiques qui protègent les terres. Avec le Spong (le secrétariat permanent des ONG du Burkina Faso, qui regroupe 212 organisations), nous faisons du plaidoyer au niveau national, auprès du ministère de l’agriculture.

Lisez les autres articles
de ce numéro #14
d’Autre Terre Magazine
qui parle du vol économique des pays du Sud.

partager