Le point de vue d’Autre Terre

Chez Autre Terre, la création de circuits courts est un de nos moyens d’action majeurs. Nous sommes convaincus de l’importance d’une économie relocalisée, moins énergivore, à taille humaine et plus à même de soutenir la souveraineté alimentaire.

Comme le précise sa définition (voir encadré ci-dessous), il ne s’agit pas seulement d’établir une proximité géographique entre les lieux de production et de consommation mais également de créer du lien social, de l’équité et de la participation.

Le circuit court selon le « Labo ESS » :
Un circuit court est une relation transparente entre plusieurs acteurs de l’économie obéissant à 4 critères incontournables :
– La création de liens sociaux et de coopération
– L’équité dans les échanges financiers
– Une approche participative
– Une logique pédagogique
Le Labo ESS est un groupe de réflexion promouvant l’économie sociale et solidaire. Plus d’info sur http://www.lelabo-ess.org/

Nous considérons donc le circuit court comme un membre à part entière de la famille de l’économie sociale et solidaire.

Mais face aux défis environnementaux et sociaux, si l’on désire que le circuit court devienne une habitude bien ancrée, il est nécessaire que des politiques publiques favorables aux circuits courts émergent… notamment dans les marchés publics. Or de nombreux freins législatifs existent encore, comme le sacro-saint principe de la libre circulation des biens et des services dans l’Union Européenne. A nous donc de continuer à plaider pour les circuits courts auprès de nos élus… et à agir dès maintenant en changeant nos habitudes de consommation.

Vous avez dit insensé ?

Patate League. Match nul entre l'Angleterre et l'Allemagne
L’Angleterre et l’Allemagne s’exportent mutuellement 1.5 millions de kilos de pommes de terre. Match nul !

Le circuit court, c’est également une façon de renforcer son autonomie alimentaire.

La Belgique est ainsi un pays paradoxal : nous sommes l’un des pays aux rendements céréaliers les plus élevés (près de 10 tonnes à l’ha) alors que nous sommes l’un des derniers pays au monde en terme d’autosuffisance alimentaire (toujours pour les céréales). [Source]

Le pays le plus autosuffisant n’est pas toujours celui qu’on croit
61.6% de céréales importés pour la Belgique. 12.6% de céréales importés pour le Burkina Faso
Pourcentage de céréales importées par rapport à la consommation totale de céréales du pays

Mais les choses changent !

Liège a, par exemple, été mise à l’honneur par Rob Hopkins, parrain du festival Nourrir Liège

Photo de Rob Hopkins
Rob Hobkins durant Nourrir Liège 2018

Rob Hopkins est connu pour avoir lancé le mouvement « Ville en transition ». Son objectif est de renforcer la résilience et l’autosuffisance de nos lieux de vie grâce notamment à l’usage des circuits courts et de productions locales.

« J’ai eu le sentiment que quelque chose de fascinant est en train de se produire en Belgique. Des groupes de Transition très ambitieux, et des projets, comme celui de Liège, ont un impact très réel et commencent à changer l’histoire que les citoyens et les politiciens racontent sur l’avenir de la ville.»

[Source]



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