Focus partenaire – CEDEL au Pérou
Les aléas d’un projet
Les productrices de Huancayo n’ont pas eu la vie facile en 2020. En effet, alors que pour leurs collectes de lait, elles étaient accompagnées depuis des années par le même chauffeur, celui-ci les a quittés sans préavis pour la concurrence, emmenant avec lui une série d’associées. Deux de leurs gros clients ont également refusé de payer les sommes dues pour le lait fourni. Enfin, l’état d’urgence déclaré au Pérou suite à la crise sanitaire, a entrainé la fermeture de leur laiterie de la mi-mars jusqu’à la fin septembre.
Le fromage plutôt que le lait
Autant dire que la situation en ce début d’année est critique pour le réseau et ses membres. La crise sanitaire aura mis en évidence ceci : le lait, denrée périssable, nécessite qu’on puisse le transformer rapidement afin de le garder et de le valoriser au mieux. C’est le levier sur lequel les productrices de Jauja comptent agir pour pouvoir sortir leur activité de l’ornière.
En effet, depuis qu’elles ont pu rouvrir leur laiterie, elles remarquent un véritable essor dans la consommation de fromages affinés. Cette activité permet une meilleure planification et est plus rémunératrice que la vente de lait. De plus, elle fait l’objet d’une forte demande car leur carnet de commande ne désemplit plus.
S’en sortir par l’innovation
La crise de 2020 a poussé les productrices à donner des réponses intéressantes aux nombreux défis auxquels elles ont eu à faire face. Elles veulent désormais aller de l’avant et innover (entre autres en se formant et en s’organisant davantage) afin de proposer de nouveaux produits à forte valeur ajoutée.
Cette adaptabilité, c’est une des forces de la démocratie participative prônée par Autre Terre et ses partenaires. Être ensemble face à l’adversité et se sentir partie prenante d’un projet créent des bases solides… même en cas de coup dur !
Cet article fait partie d’Autre Terre Magazine #9 qui parle de la production des déchets. Pour lire les autres articles, cliquez-ici.