Non loin d’Havelange, une ravissante roulotte posée sur un champ où paissent deux ânes et Eva, la jument de trait. Voilà le cadre à la fois romantique et rustique dans lequel Fanny Lebrun, gérante de la coopérative, a commencé son activité de semencière.
Tout autour s’étendent des champs de légumes et de fleurs qu’elle laissera aller au-delà de la maturité. Mais ça ne lui pose aucun problème : elle adore les graines. Absinthe, marguerites, amarante, tomates, aubergines, maïs, oignons, piments, cornichons… autant de variétés qui poussent en plein champ et sous des serres parfois scellées pour éviter les pollinisations croisées.
La coopérative a déjà vécu 5 saisons. Elle compte aujourd’hui près de 226 membres et 9 salariés. Son objectif était de pouvoir fournir en graines belges les particuliers et les maraîchers.
Aujourd’hui, c’est chose faite !
Son activité se concentre sur la culture, le maintien et la vente de semences libres de reproduction. Mais pas uniquement dans ses champs : une dizaine de maraîcher·ères multiplient aussi des semences pour la coopérative.
En parallèle, les lois européennes évoluent positivement en facilitant la reproduction et la vente de ses propres semences*. Depuis peu, de nouveaux semencier·ères apparaissent en Wallonie…
Alors, dynamique positive ou concurrence ? Le souhait de Fanny, c’est qu’ils et elles puissent s’entraider pour fournir au moins 50% des maraîcher·ères belges.
Plus d’info : https://cycle-en-terre.be/
*Le nouveau Règlement européen n°2018/848 sur la production biologique a ouvert la possibilité, pour tous les opérateurs et à partir du 1er janvier 2022, de mettre sur le marché des semences de «matériel hétérogène biologique», pour les usages de l’agriculture biologique, du jardinage amateur mais aussi de l’agriculture conventionnelle. Source : https://www.artemisia-lawyers.com, consulté le 13/07/2021.
Cet article fait partie d’Autre Terre Magazine #11 qui parle des semences. Pour lire les autres articles, cliquez-ici.