De l’ignorance à la reconnaissance
En 10 ans, l’agroécologie est passée du statut d’hypothèse farfelue à celui de solution prioritaire. Ce pour quoi Autre Terre se bat depuis plus de 20 ans est désormais une stratégie reconnue à l’échelle internationale. Déjà en mars 2011, l’ONU indiquait clairement que l’agroécologie était une piste essentielle pour le droit à l’alimentation. En avril 2018, la FAO prenait, elle aussi, position en faveur de l’agroécologie. En août 2019, c’est au tour du GIEC d’enfoncer le clou. La cause est désormais entendue.
Pour Autre Terre, l’agroécologie génère un triple avantage :
Réchauffement climatique à la croisée des luttes
« Plus personne aujourd’hui ne peut contester l’urgence de la
situation dans laquelle nous sommes. Il y a une urgence :– environnementale (perte de la biodiversité, sixième extinction des espèces, accélération des changements climatiques) ;
– dans les rapports Nord-Sud : avec une pauvreté au Sud qui n’arrive pas à se réduire, et notamment parce qu’on n’investit pas suffisamment dans l’agriculture familiale et durable ;
– sanitaire avec une explosion de surpoids, d’obésité et de maladies liées à une mauvaise alimentation
– sociale avec beaucoup de ménages très pauvres qui ne parviennent pas à s’alimenter décemment.
Toutes ces urgences convergent vers la réforme des systèmes alimentaires. Le fait que la crise soit multiforme permet à des alliances nouvelles d’être construites entre les différents acteurs de la société (ONG de coopération, associations, etc.). Ce sont ces alliances, qu’il faut tenter de soutenir. »
Cet article fait partie d’Autre Magazine #4 qui parlait de l’agroécologie face aux changements climatiques. Pour lire les autres articles, cliquez-ici.